?Réédition augmentée de 11 inédits et d'une illustration en couverture de Georges Rubel d'un livre paru en 1990 aux éditions Le Dé bleu, puis en Folio en 2005. La densité d'écriture, la petite musique du styliste qui joue de l'humour noir et de la dérision, voire du fantastique, ajoutées à la force ...
(...) ce Gallo--Siculo-Sicane a nourri sa verve lectrice de la saveur naturelle et cependant subtile qui se dégage des merveilles inépuisables enchâssées dans le corps des textes sans chichi ni envolées lyriques d'un Reverdy, d'un Follain et d'un Godeau, géniaux poètes dédaigneux vis-à-vis de toutes...
« Ce que cherche ton corps/la nuit/en enlaçant le mien/ je ne l'ai pas encore écrit » Il y a eu les « guirlandes amoureuses » ces recueils de poésies érotiques, et « la carte du Tendre » ce pays imaginaire de la vie amoureuse... il y a à présent, la « tresse amoureuse »... Dans ce recueil, Eva Kavia...
"Voilà un poète qui va toujours plus loin en amont. Vers l'enfance. Pas forcément la sienne. Toujours celle du monde. Sa parole, comme la musique, n'explique pas, elle implique. Elle dépasse les significations pour atteindre le domaine du sens et de la mémoire, elle accompagne et nomme les choses da...
Monsieur Typhus, toujours fournisseur d'horreur et de terreur. Rita Remington, par instants entièrement tatouée. Patricia Bartok, sourire de vampire. Jennifer Style, endormie sur un tas de diamants. Rosetta Stone, pas que sa main poudrée de cocaïne. Et même Jimmy Ravel voit des espions partout. De 1...
«Face à face, sans parler, Nulle parole, un sentiment immense, Le sac de livres est ouvert sur le lit, La pluie tape sur le prunier en face du store». Ce poème de Ryokan exprime parfaitement les moments vécus avec Jean-Pierre pendant les mois qu'il passa à l'hôpital et où nous lui rendîmes visite...
Les vies sont patinées, les vies sont lustrées, les vies sont luisantes comme le verglas sur le macadam, comme un champ de fleurs sous la pluie d'été. La vie humaine est courte, misérablement courte, mais la vie nous donne à espérer, et de là vient la plus haute désillusion car la vie n'est pas ce q...
Après "Le violon pisse sur son powète", ciln d'oeil au "Poète pisse dans son violon" de Pierre Autin-Grenier, Éric Dejaeger récidive avec ses aphorismes qui vont encore faire grincer quelques dents. De temps en temps ça fait du bien. ...
Écrire des poèmes dont la belle sobriété agrandit la profondeur et la densité de la vie, faire que chaque ligne atteigne un état de simplicité tel que le poème devient une formidable caisse de résonances intérieures tout en restant ouvert sur l'immense dehors alentour. Pouvoir mettre ces poèmes entr...
On dit que tu es sinueuse et secrète je voudrais porter ton nom. On dit que tes flancs à découvert montrent la pauvreté comme la beauté je voudrais porter ton nom. On dit que ton monde grouille de pluriels abandonnés je porte ton nom. On dit ton immensité et ton intime donne-moi ton nom. On murmure ...
(...) Pourtant ces mots ne sont pas terres arables, qui donnent de bons fruits, mais paroles de sable sur lesquelles rien ne se cultive ni ne se construit. Ils sont prononcés par un simple innocent qui prétend que les mains pleines ne peuvent plus rien retenir du hasard, que ce royaume des mots est ...
Après Prova d'orchestra (divertimento) en 2014 et nuova prova d'orchestra en 2017, ultima prova d'orchestra, pose la dernière note à cette partition où bien plus que les subtils jeux de mots, on entre dans l'univers musical de l'auteur et de l'illustratrice et de leurs propres compositions qui pourr...
Sylvie Durbec écrit l'enfant, celui qui découvre la tristesse [de] la plume sans l'oiseau, ou celui qui découvre les mots écrits / par son grand-père juste avant / le silence définitif. Sylvie Durbec écrit fils et petits-fils, laisse les générations se côtoyer entre elles et se transmettre les doul...